Mairie de Castifao

Casa Cumuna

S’organiser : la Pieve de Caccia

Depuis le cœur du Moyen-age, s’impose un découpage en circonscriptions religieuses, la Pieve. Elle fédère un certain nombre de « ville » disséminées à l’intérieur d’une unité géographique homogène. Ainsi, pour la région de Castifao, la pieve regroupe les deux vallées de l’Ascu et du Tartagine (à l’exclusion du Giussani en sa rive gauche supérieure). Une église romane, a pievania, concentre les fonctions baptismales. Des églises « secondaires » plus proches des lieux d’habitation constituent des cappelle, puis des parocchie. Dès la fin du Moyen Age ces unités se fragmentent parce que les parocchie s’affranchissent de l’eglise pievane. Un autre mouvement, lent, s’impose : la pieve religieuse est investie de fonctions fiscales et administratives. On parle ainsi de pieve religieuse et de pieve civile. En Corse, à quelques exceptions près, la carte des pieve religieuses coïncide avec celle des pieve civiles. Tel est le cas de la pieve de Caccia dont nous possédons une description pour le début du XVI° siècle :

 « Sequita la pieve du Cacchia cum Petralba, che face sette cento fuochi, molto famosa per la bontà de li grani, le ville sue sono le infrascritte : la Petrella, Castifao, la Roma, la Paganosa, le Piazze, Moltifao, Cheta, Merozoli, Campolato, lo Borgo, Sevola, Asco, Canavaggia, la Costa, in quella parte che si chiama Petralba : lo Pedano, lo Teto, le Casenove, l’Ulmesana. In questa pieve, vicino ad Asco quattro miglia, sono certi bagni medicinali, in una villa chiamata Carozica, che non sono molto proficui a rotture di vessica ed alter malatie, come diremo al loco suo. Passa per questa pieve il fiume chiamato Caccianinco, ferace di optime trute, il quale fiume intra in Golo sotto il ponte a Tarbo”, Agostino Giustiniani, Description de la Corse, (Préface, notes et traduction de Antoine Marie Graziani), Ajaccio, 1993